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Il était une fois un gouvernement socialiste…

Macron, piège à cons ? (1/2)

Source : Macron, piège à cons ? (1/2)

https://macronpiegeacons.wordpress.com/

CHAPITRE 2 : RENDEZ-VOUS SUR MACRON PIÈGE A CONS

MACRON PIÈGE A CONS

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François Hollande préfère Michel Drucker au débat de la primaire

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Le président de la République François Hollande était dimanche soir au théâtre des Bouffes parisiens pendant l’intégralité du débat de la primaire de la gauche.

En marge du sommet africain, il avait confié aux journalistes présents n’avoir vu que la moitié du premier débat, jeudi dernier. Dimanche, le président de la République François Hollande a été encore moins attentif aux projets des candidats de la primaire de la gauche, puisqu’il se trouvait au théâtre durant l’intégralité du deuxième débat.

Accompagné d’Audrey Azoulay, la ministre de la Culture, il est arrivé au théâtre des Bouffes parisiens, dans le deuxième arrondissement de Paris, vers 18h10 pour assister à la dernière représentation du one man show de Michel Drucker, «Seul avec vous», dans lequel l’animateur revisite sa carrière et notamment ses rencontres avec les présidents de la République.

Dernière représentation oblige, Michel Drucker avait invité de nombreux amis, tous stupéfaits de la présence du chef de l’Etat. On retrouvait dans la salle la chanteuse Dani, l’imitateur Gérald Dahan ou encore l’humoriste Guy Bedos, installé juste derrière lui.

François Hollande a assisté à l’intégralité de la représentation, rappel compris. A la fin du spectacle, Laurent Gerra est monté sur scène pour expliquer à Michel Drucker comment imiter le président de la République. Michel Drucker a ensuite remercié François Hollande pour son sens de l’humour, ce qui a valu à l’homme politique de recevoir des applaudissements nourris. Il a ensuite retrouvé son ami dans sa loge, après le spectacle, ravi d’avoir passé un bon moment. Interrogé à sa sortie du théâtre, pile à la fin du deuxième débat, il a expliqué avoir promis de longue date de voir son spectacle sur scène, d’où sa présence pour cette ultime représentation. Pas sûr que cela soit très apprécié par ses anciens ministres aujourd’hui candidats à sa succession.

Paris Match| Publié le 15/01/2017

Papi Daniel à l’Elysée

Au fil de ses interventions publiques et de ses commentaires distillés dans la presse, François Hollande multiplie les attaques contre ses adversaires politiques, à droite et dans son propre camp.

Pas grand monde ne trouve grâce à ses yeux. Depuis ses vœux aux Français le 31 décembre dernier, François Hollande distribue les mauvais points. Pas un discours, pas un déplacement, pas un commentaire où il ne s’en prenne à quelqu’un. Ces derniers temps, François Hollande à la langue perfide. François Fillon? Son programme est brutal. Marine Le Pen? Elle remet en cause la démocratie. Donald Trump? Il fait du chantage aux entreprises. Mais après tout, rien de plus normal qu’un président socialiste s’en prenne à la droite.

Qu’il tape sur la gauche en revanche, c’est plus rare. Qu’il se montre encore plus cruel avec elle qu’avec la droite, c’est inattendu. Manuel Valls? «Son projet c’était de me virer», dit-il dans Le Monde. Arnaud Montebourg? Pas impressionnant. Benoît Hamon? Une bonne campagne mais une campagne de congrès. Vincent Peillon? Il le méprise toujours autant. Et François Hollande ne se montre pas plus aimable pour les candidats à l’extérieur de la primaire du PS. Emmanuel Macron? Il enchaîne les paradoxes. Jean-Luc Mélenchon? Un revanchard.

François Hollande en a après tout le monde, surtout les socialistes. Lesquels devraient se méfier. Ce n’est pas parce qu’ils l’ont sorti du jeu qu’il n’est plus en jeu. Il lui reste la parole et un pouvoir de nuisance. Les bêtes politiques sont comme les animaux, il faut toujours s’en méfier lorsqu’ils sont blessés.

 

 

Bruno Le Roux…blard ministre de l’intérieur

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Bruno Le Roux est un mythomane qui prétend avoir fait HEC et l’ESSEC

par Eric Martin, Nouvelles de France

D’après son CV disponible en ligne jusqu’à ce jeudi sur différents sites officiels depuis plusieurs années, le tout nouveau ministre de l’Intérieur Bruno Le Roux serait un « ancien élève » des prestigieuses écoles HEC et l’ESSEC (les deux, vous avez déjà vu ça, vous ?). Pourtant, dans les annuaires de ces deux écoles de commerce, impossible de trouver trace de son passage. Son cabinet reconnaît « une erreur »…

Marianne précise :

Alors comment expliquer que cette « méprise » se soit retrouvée dans trois CV publics du nouveau ministre ? « C’est une personne qui a mal interprété les diplômes de Bruno Le Roux sur un premier site. Les autres biographies n’ont fait que copier-coller », croit savoir ce collaborateur du ministre hollandais. « Sans doute » un ancien collaborateur parlementaire, passé par le cabinet de Bruno Le Roux « il y a une législature, une législature et demie », ajoute-t-il.

De son côté, le groupe socialiste explique, embarrassé, ne pas avoir vérifié les éléments de cette biographie transmise « officiellement ». Par qui ? « Son secrétariat », commence par dire le responsable, avant de se rétracter : « Enfin, non, je ne sais plus ». L’ancien patron du groupe PS serait donc victime d’un collaborateur un peu trop zélé !

Cette version de la « mauvaise interprétation » n’est pas sans poser d’autres questions : comment cette information erronée a pu figurer pendant sept ou huit ans sur le site du député sans que personne ne s’en aperçoive et au premier chef Bruno Le Roux ? Jusqu’à ce jeudi en tout cas, puisque l’information a été rapidement supprimée de son site web. ‘ »Je ne sais pas », confie la personne au bout du fil, avant d’ajouter ironiquement que « si c’est si important, on va faire une enquête ». Ou un audit, comme on l’enseigne dans les écoles de commerce ?

Le caractère mythomane du personnage est confirmé un peu plus loin :

Entre 2007 et 2012, Bruno Le Roux se rend chaque année dans le collège Roger Martin du Gard d’Epinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis), où il a lui-même étudié, pour raconter son parcours à des élèves de troisième. Caroline Bernard, alors professeur d’histoire-géographie au sein de l’établissement, se souvient auprès de Marianne l’avoir toujours entendu affirmer qu’il était un ancien de HEC. « L’une des premières questions posées par les élèves, c’était tous les ans ‘combien vous gagnez » », se rappelle l’enseignante. Elle a gardé en mémoire la réponse rituelle de Bruno Le Roux : « Il donnait le montant de ses revenus et ajoutait : ‘Attention, moi, j’ai fait HEC, et quand je revois mes anciens camarades, je vois bien que c’est pas moi qui gagne le plus d’argent’ ». A cette époque, Bruno Le Roux n’avait pas besoin d’un collaborateur trop zélé pour enjoliver son CV.

Qui a tué François Hollande ? Le Cluedo de l’Elysée…

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Un président massacré, un palais de la République, huit suspects… La partie commence. Lancez les dés !

Dans ce grand classique du jeu de table, le suspense est garanti. Les enquêteurs de la PJ sont sur les dents. La police scientifique passe l’Elysée au peigne fin, à la recherche du moindre indice. Rue du Faubourg Saint-Honoré, les détectives privés surveillent les entrées du Château, en faisant mine de lire « Le Monde ».

Qui a tué le président Hollande élu le 6 mai 2012 ?

Qui est responsable ? Et pourquoi est-il mort ? Demandez le journal ! Pour élucider le crime de l’Elysée, il est temps de mener l’enquête avec méthode, en démarrant une partie de Cluedo dont le palais présidentiel sera le cadre exceptionnel…

Manuel Valls, dans la salle à manger, d’un direct du droit ?

Une notation d’un rapport de police, que « l’Obs » a pu se procurer, alimente les soupçons : « On sait le premier ministre enclin à une certaine violence », lit-on dans ce document confidentiel. Soignant sa nervosité par la pratique de la savate, cet admirateur de Clémenceau au tempérament ombrageux s’est toujours vu à la place du chef.

Depuis quatre ans, tout en protestant de sa loyauté, il n’a eu de cesse de  pousser le président jusqu’au bord de la falaise. Tout en faisant le vide autour de lui. Valls a renvoyé Arnaud Montebourg, Aurélie Filippetti, Benoît Hamon et provoqué la rupture avec Emmanuel Macron, tous devenus des adversaires du président Hollande.Sans oublier l’arme de service, calibre 49.3, saisie à Matignon, qu’il a dégainée à la moindre contrariété.

Ces faits sont à rapprocher du comportement public très hostile adopté par le Premier ministre depuis la publication du livre « Un président ne devrait pas dire ça ». Confiant sa « honte » et son trouble, Manuel Valls en a profité pour afficher l’ambition de se porter candidat à la primaire de la « Belle alliance populaire », scrutin initialement organisé pour lancer la candidature de François Hollande…

Que s’est-il passé lors du déjeuner du 28 novembre qui devait sceller la réconciliation des deux hommes ? La rencontre s’est déroulée à huis clos. Mais à sa sortie de l’Elysée, quelques témoins ont remarqué que le président avait l’air sonné. Et que le Premier ministre affichait un rictus mauvais… La thèse du règlement de compte entre caïds de bandes rivales n’est pas à exclure.

La semaine cruciale où Hollande a décidé de renoncer

Détail aggravant : Valls a bénéficié de la complicité du multirécidiviste Claude Bartolone. Le président de l’Assemblée nationale a fait part de son désir de vengeance après la publication de propos vexatoires de François Hollande à son égard… Et souhaité un duel d’honneur entre le président et son Premier ministre. Un indice ?

Trierweiler, dans la chambre, avec le poison ?

Et si le crime était passionnel ? Dès le 11 juin 2012, Valérie Trierweiler, qui partageait alors la vie de François Hollande, a manifesté son caractère possessif en publiant un tweet hostile à son ex-compagne Ségolène Royal.  Premier scandale.

A l’Elysée, le couple qu’elle formait avec le président battait de l’aile et le personnel a souvent été témoin de la mauvaise humeur de la journaliste. Outragée par la révélation d’une liaison de François Hollande avec une comédienne dans un hebdomadaire people – deuxième scandale -, la « première dame » a dû être hospitalisée en janvier 2014. Ses nerfs ont lâché. La rupture était inévitable.

Dans son livre de confidences « Merci pour ce moment », elle a ensuite accusé l’ancien premier secrétaire du Parti Socialiste de mépris de classe et de mensonge : troisième scandale.

L’ouvrage vendu à plus de 2 millions d’exemplaires a sapé la crédibilité du chef de l’état. Gravement intoxiqué par le poison de la vengeance, François Hollande, ne s’en est jamais remis…

Cahuzac, dans l’infirmerie,  avec des médicaments ?

Ministre du Budget soupçonné – puis convaincu – de fraude fiscale, Jérôme Cahuzac a soutenu face au président Hollande qu’il était parfaitement innocent et victime d’un complot médiatique. « Les yeux dans les yeux », ce tricheur chargé de collecter l’impôt a réussi à abuser le chef de l’Etat.

Ancien chirurgien au regard magnétique, il a pratiqué une forme d’hypnose radicale. En versant une drogue  dans le verre du président ? L’enquête le dira. Mais la profonde léthargie qui s’en est suivie aurait pu provoquer une chute fatale si François Hollande ne s’était pas réveillé en sursaut sur le toit de l’Elysée… Question aux experts médicaux : le président a-t-il vraiment recouvré toutes ses facultés ensuite ?

Leonarda, dans le couloir, avec la zappette ?

« C’est mort, sans mes parents, je pars pas. » En quelques mots, en direct du Kosovo, devant une caméra de BFMTV, la jeune lycéenne Leonarda, devenue le symbole des migrants injustement expulsés, a flingué le président Hollande qui venait de lui proposer de revenir étudier en France dans une allocution diffusée depuis un couloir de l’Elysée. Cette insolence en forme de menace – « c’est mort ! » – fut un attentat médiatique.

Jamais l’autorité au sommet de l’Etat n’avait été à ce point méprisée. François Hollande, qui pensait surmonter ainsi un différend entre son Premier ministre Jean-Marc Ayrault et son ministre de l’Intérieur Manuel Valls, y a laissé des plumes… La délinquance juvénile, quelle plaie !

Macron, dans la cuisine, par la cruauté mentale ?

Abus de faiblesse, captation d’héritage, délit de fuite… La qualification juridique du comportement d’Emmanuel Macron sera laissée à l’appréciation du parquet. Mais faut-il ajouter à ces délits de droit commun une tentative d’homicide ? Avec son profil de gendre idéal et son éternel sourire, Emmanuel Macron n’a rien du tueur à gages des films de Quentin Tarrantino.

Mais la « non-assistance à président en danger » est avérée : plutôt que de soutenir celui qui lui a permis de démarrer une carrière politique éclair, l’ancien banquier d’affaires a préféré monter son propre parti pour conquérir l’Elysée. Concurrence déloyale ! L’expertise psychiatrique devrait démontrer que François Hollande, gravement déprimé, a été poussé à bout par un pervers narcissique… Le crime parfait ?

Cambadélis, dans la cave, avec les statuts du PS ?

Le premier secrétaire a d’abord voulu sauver sa maison. Pas question de renoncer à la primaire de la « Belle alliance populaire », sous peine de voir disperser façon puzzle les restes du parti sur lesquels il veille jalousement. Même le président la République, qui par le biais de quelques amis lui demandait grâce, s’est heurté à une fin de non recevoir.

Depuis 2009, les statuts du PS prévoient que le candidat à la rose doit être désigné par un vote citoyen, une « primaire ouverte ». Pour François Hollande, cette perspective à laquelle il avait souscrit au printemps sans penser à l’hiver, s’approchait comme un calvaire, une torture, une mise à mort par lapidation électorale. Face à l’intransigeance de Camba, il a préféré mourir doucement plutôt que de trépasser violemment…

Davet et Lhomme, dans la bibliothèque, avec un micro ?

« Un président ne devrait pas dire ça« . La démonstration en a été administrée par les journalistes du « Monde » qui ont recueilli les confidences du président lors des 62 rencontres et interviews. Mais des journalistes qui étaient devenus les meilleurs amis de l’hôte de l’Elysée n’ont-ils pas un mort politique sur la conscience ? Quelques procureurs de la démocratie médiatique le murmurent…

Déjà l’enregistreur des deux Rouletabille a été placé sous scellés.

Il n’en demeure par moins que François Hollande a accumulé trop d’erreurs tout au long de ces presque cinq années au pouvoir et déçu trop d’espérances. Artisan de son propre malheur avec une constance qui défie l’expertise psychiatrique, le septième président de la Vème République souffrirait-il d’un syndrome maniaco-dépressif ? Depuis belle lurette, les citoyens avaient tourné leurs pouces vers le bas.

Les propos enregistrés et transcrits par Davet et Lhomme n’ont fait que confirmer les préventions de l’opinion. Si leur livre a bel et bien achevé le président, l’homicide journalistique paraît involontaire. Et la politique, comme le Cluedo, demeure un jeu, un tantinet cruel.

Sylvain Courage Le Nouvel Obs

Ségolène Royal à Cuba:

« Ici, quand on demande des listes de prisonniers politiques, on n’en a pas. Et bien fournissez-moi des listes de prisonniers politiques, à ce moment-là on pourra faire quelque chose. »

François Fillon, candidat de la droite pour 2017: « Ce soir, le président de la République admet, avec lucidité, que son échec patent lui interdit d’aller plus loin. Ce quinquennat s’achève dans la pagaille politique et la déliquescence du pouvoir. Plus que jamais, l’alternance et le redressement de la France doivent être bâtis sur des bases solides: celle de la vérité sans laquelle il n’y a pas de confiance des Français et celle de l’action courageuse seule en mesure d’obtenir des résultats ».

Présidentielle : et finalement, Valls poignarda Hollande…

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Parti socialiste. Le Premier ministre a indiqué, dans le JDD, qu’il n’excluait pas la possibilité d’être candidat à l’élection présidentielle, même en cas de candidature de François Hollande.

Même dans la tempête, Manuel Valls restait loyal. Les observateurs le regardaient ruminer, fulminer, se demandant quand il allait craquer. La publication par deux journalistes du Monde du livre Un président ne devrait pas dire ça avait déjà porté un coup à cette loyauté.

Le Premier ministre commençait à critiquer publiquement le chef de l’Etat, sans jamais franchir la ligne rouge. Il l’a finalement fait, dimanche, dans le JDD.

Hollande n’est pas encore candidat. Il n’a pas encore annoncé qu’il renonçait. Un soutien loyal se garderait donc de dévoiler ses intentions. Manuel Valls, lui, “mène ses réflexions en responsabilité” et “prendra sa décision en conscience”.

Hollande doit-il être candidat selon lui ? Face au désarroi, au doute, à la déception, à l’idée que la gauche n’a aucune chance, je veux casser cette mécanique qui nous conduirait à la défaite” affirme l’ancien maire d’Evry. La question n’est pas seulement celle de l’envie, mais bien celle de la responsabilité historique qui doit prendre en compte l’intérêt de la France et de la gauche”.

Dans l’entourage du chef de l’Etat, cette prise de position exaspère. On souffle aux oreilles du président qu’il doit démettre de ses fonctions le Premier ministre. Les deux hommes déjeunent ensemble aujourd’hui, à l’Elysée, comme c’est le cas tous les lundis. Mais aucun remaniement n’est prévu, jure-t-on à l’Elysée, alors que Bernard Cazeneuve était annoncé à Matignon.

La droite a trouvé un leader incontestable, hier, avec la victoire de François Fillon. Mais à gauche règne toujours un chaos indescriptible. Après cinq années de règne socialiste, on commence à y être habitués.

Par

Hollande et le secret défense: une enquête judiciaire ouverte

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L’enquête va-t-elle interroger le rôle de François Hollande dans la diffusion du document « secret défense »? (Reuters)

La séquence autour des confessions de François Hollande, notamment dans le livre Un président ne devrait pas dire ça, est loin d’être close. Selon les informations de Libération, le parquet de Paris vient d’ouvrir une enquête préliminaire pour « compromission de la défense nationale » suite à la publication par Le Monde de documents classifiés obtenus par les journalistes du quotidien. L’enquête a été ouverte, après le signalement du député Eric Ciotti.

L’élu Les Républicains des Alpes-Maritimes a déjà saisi en vain, à deux reprises, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian au sujet de la reproduction en août par Le Monde d’une note « confidentiel défense » sur la préparation de frappes en Syrie « dans le cadre d’entretiens réguliers » entre François Hollande et les deux journalistes Gérard Davet et Fabrice Lhomme.

Comment les journalistes ont eu une copie d’un document « confidentiel défense »?

Dans un article paru le 24 août dernier, les journalistes du Monde relataient un entretien avec François Hollande à l’Élysée le 30 août 2013 et évoquaient un document estampillé « confidentiel défense » de la veille et dont ils disaient avoir eu copie. L’article, intitulé « Le jour où… Obama a laissé tomber Hollande », est un avant-goût du livre Un président ne devrait pas dire ça. Les deux journalistes y relatent des événements du 30 août 2013. Alors que la France attend l’aval des Etats-Unis pour frapper le régime syrien, ils étaient dans le bureau présidentiel avec François Hollande, qui s’apprêtait à s’entretenir au téléphone avec son homologue américain.

Les journalistes écrivent : « Sur le bureau du Président, envahi de dossiers, quelques documents, certains estampillés ‘Confidentiel Défense’. Hollande consulte l’un d’entre eux en particulier. Nous en avons eu copie. Rédigé la veille, le 29 août, par son Etat-major particulier. Il détaille la ‘timeline du raid’ à venir. C’est le vade-mecum de l’intervention française. » Les journalistes ne se contentent pas de restituer la scène, ils publient également un extrait du document en question. Dans ce dossier, une question en particulier se pose donc : les deux journalistes ont-ils obtenu la copie du document classé à l’insu de François Hollande ou ce dernier leur a-t-il donné?

Gaël Vaillant – leJDD.fr

lundi 21 novembre 2016

4% de satisfaits: Hollande peut-il tomber jusqu’à zéro ?

La septième vague de l’enquête électorale française du Cevipof (le centre de recherches politiques de Sciences-Po), dévoilée ce mardi, crédite François Hollande de 4% de satisfaction dans l’opinion. Dans le détail, 46% des sondés ne sont «pas du tout satisfaits» de l’action du président de la République, 24% sont «plutôt pas satisfaits», 26% sont «ni satisfaits, ni insatisfaits», 3% sont «plutôt satisfaits» et 1% «très satisfaits».

Ces 4% sont un record historique pour cette enquête assez précise – plus de 17 000 personnes ont été interrogées, soit environ 17 fois plus que pour un sondage classique – même si Hollande n’y a jamais tutoyé les sommets : il était à 12% de satisfecit en novembre 2015, lors de la première vague, et n’a jamais cessé de baisser depuis. Sur cette glorieuse lancée, le président de la République peut-il creuser plus profond encore ? Jusqu’à toucher la barre fatidique des 0% ?

Par Baptiste Bouthier — Libération le 25 octobre 2016 

Le « spectre de l’Elysée »: »Un président ne devrait pas dire ça »

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French President Francois Hollande arrives to visit the new Safran center for Research and Development, in Eragny-sur-Oise, near Paris, on October 5, 2016. / AFP PHOTO / POOL / YOAN VALAT

Son père l’avait pourtant prévenu le soir de son élection : « Tu vas avoir des ennuis. »

Dans « Un président ne devrait pas dire ça… » (Stock), les journalistes du « Monde » Gérard Davet et Fabrice Lhomme livrent cinq ans de confidences de François Hollande sur tous les sujets : de l’islam à Julie Gayet, en passant par Nicolas Sarkozy.

Des propos sans filtre de celui qui se baptise lui-même « le spectre de l’Elysée », qui espère qu’on retiendra quelque chose de lui. « J’aimerais que l’on dise de moi, puisque c’est la vérité, que j’ai été courageux. » Morceaux choisis.

Le port du voile

« La femme voilée d’aujourd’hui sera la Marianne de demain. »

François Hollande explicite : « D’une certaine façon, si on arrive à offrir [à la femme voilée] les conditions pour son épanouissement, elle se libérera de son voile et deviendra une Française, tout en étant religieuse si elle veut l’être, capable de porter un idéal. Finalement, quel est le pari que l’on fait ? C’est que cette femme préférera la liberté à l’asservissement. Que le voile peut être pour elle une protection, mais que demain elle n’en aura pas besoin pour être rassurée sur sa présence dans la société. »

L’islam

« Qu’il y ait un problème avec l’islam, c’est vrai. Nul n’en doute. »

Le président développe : « Ce n’est pas l’islam qui pose un problème dans le sens où ce serait une religion qui serait dangereuse en elle-même, mais parce qu’elle veut s’affirmer comme une religion dans la République. Après, ce qui peut poser un problème, c’est si les musulmans ne dénoncent pas les actes de radicalisation, si les imams se comportent de manière antirépublicaine. »

Nicolas Sarkozy

« C’est le petit de Gaulle. On a eu Napoléon le petit, eh bien là, ce serait de Gaulle le petit. »

La définition que le chef de l’Etat fait de son prédécesseur n’est pas tendre. Il tacle notamment son obsession pour l’argent. « Ce qu’on ne voit pas chez lui, c’est qu’il ne fait pas le partage entre ce qui est possible et ce qui n’est pas possible, le légal et le non-légal, le décent et le non-décent. Pourquoi cette espèce d’appât de l’argent ? […] Il s’entoure de gens d’argent. Pourquoi ? […] L’argent est toujours l’argent ! C’est ça qui est étonnant. »

Quand les deux hommes se retrouvent en décembre 2013, pour la première fois depuis la passation de pouvoirs un an et demi plus tôt, le chef de l’Etat est surpris que Nicolas Sarkozy « commence à [lui] parler de l’argent qu’il gagnait avec ses conférences ». « Je me dis : il ne va pas oser quand même… » dit-il avant de soupirer : « Uniquement l’argent ! Que l’argent… »

Tout en dénonçant « la ligne de Sarkozy » qui est « la peur » et « le choix de la radicalisation verbale pour aller chercher les électeurs du Front national », François Hollande n’hésiterait pas à voter pour Nicolas Sarkozy s’il fallait faire barrage au Front national :

« Oui, moi je le ferais. J’irais, pour voter contre Le Pen. Il faut se rappeler, c’était déjà très dur pour moi d’appeler à voter Chirac en 2002 […] S’il fallait appeler à voter Sarkozy, on le ferait. »

La rencontre Fillon-Jouyet

François Fillon aurait bien rencontré Jean-Pierre Jouyet pour demander à l’Elysée d’accélérer les poursuites judiciaires contre Nicolas Sarkozy. Si l’ancien Premier ministre a toujours nié avoir fait une telle démarche, François Hollande confirme.

François Fillon « a dit à Jouyet : ‘Mais comment ça se fait que vous ne poussiez pas la justice à en faire davantage ?' », explique le chef de l’Etat. Avant d’ajouter :

« C’était ça le message de Fillon, c’était : ‘Si vous ne faites rien, il reviendra.' »

Les juges

François Hollande ne les qualifie pas de « petits pois » comme l’avait fait Nicolas Sarkozy, mais ce n’est pas beaucoup mieux. Le président parle d' »une institution de lâcheté ».

« C’est quand même ça, tous ces procureurs, tous ces hauts magistrats, on se planque, on joue les vertueux… On n’aime pas le politique. »

Les « sans-dents »

Oui, il a bien prononcé ces mots mais pas dans le sens qui leur a été donné par Valérie Trierweiler !

« Je lui ai dit : ‘Je vois les gens qui viennent vers moi dans les manifestations, ce sont des pauvres, ils sont sans dents.' »

« C’est odieux, c’est une trahison« , s’étrangle-t-il. « Quand je dis : ‘J’aime les gens’, c’est vrai. »

Julie Gayet

« Il n’y aura pas d’of­fi­cia­li­sa­tion. Y compris pour le second quinquen­nat, il n’y a pas de raison. »

Le chef de l’Etat évoque pour la première fois sa compagne, mais refuse toute mise en lumière. Et lâche un joli lapsus sur ses ambitions pour les cinq prochaines années. « Julie essaye d’avoir sa vie ce qui n’est pas facile », poursuit François Hollande selon qui la comédienne n’a jamais bénéficié d’avantages pour la production de ses films.

« Je lui dis souvent : ‘Je ne sais pas ce que j’ai grillé dans cette histoire, mais toi , tu y as perdu.' »

L’équipe de France

Passionné de football, François Hollande n’épargne pas l’équipe de France et ses joueurs, qui selon lui « sont passés de gosses mal éduqués à vedettes richissimes, sans préparation ».

L’Obs

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Hollande dégringole dans les sondages et sort sa… dernière cartouche !

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Près de 9 Français sur 10 rejettent une candidature Hollande

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La policière responsable de la vidéosurveillance à Nice : « On m’a mise en ligne avec le ministère de l’Intérieur »

INTERVIEW – En poste le soir du drame, Sandra Bertin, la chef du Centre de supervision urbain (CSU) de Nice, raconte au JDD sa nuit aux commandes de la vidéosurveillance. Et se confie sur les pressions subies ces derniers jours.

Christian Estrosi contre Bernard Cazeneuve. L’homme fort de la ville de Nice, à la tête des Républicains de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, contre le ministre de l’Intérieur. Depuis le 14 juillet, les deux hommes se renvoient la balle dans la responsabilité des attentats de Nice. Le premier accuse le second de « mensonge d’État » au sujet des effectifs de la police nationale présents le soir de l’attaque, images de caméras de vidéosurveillance – son dada – à l’appui.

Contrairement à ce que le ministère et la préfecture avaient affirmé dans un premier temps, l’endroit où le camion a pénétré sur la promenade des Anglais était tenu, le soir de l’attentat, par une seule voiture de la police municipale, et non par la police nationale. Le ministre de l’Intérieur a répliqué en demandant une enquête de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), qui doit rendre son rapport cette semaine. « Bernard Cazeneuve a fait preuve de sang-froid, de rigueur, de compétence, qui à mon sens ne devraient pas laisser place à la polémique mais simplement à la demande de vérité et de transparence », a soutenu François Hollande.

Polémique dans la polémique, la sous-direction antiterroriste a demandé mercredi à la ville de Nice « l’effacement complet » des enregistrements « des caméras desservant la promenade des Anglais » le soir du 14 juillet. Motif : la peur d’une fuite auprès du public, alors que certaines vidéos de la tuerie du 13 novembre s’étaient retrouvées dans les médias. La Ville a refusé. Sandra Bertin, policière municipale et secrétaire générale du Syndicat autonome de la fonction publique territoriale (SAFPT) de Nice, exprime son désarroi et sa colère. Dimanche midi, Bernard Cazeneuve a annoncé qu’il portait plainte contre elle pour diffamation.

Quand le camion de Mohamed Laouhaiej Bouhlel entre sur la promenade des Anglais ce 14 juillet, que voyez-vous sur vos écrans?
Je me rappellerai toute ma vie de cette heure-là : 22h33. J’étais devant les écrans du CSU avec les équipes. Nous recevons alors des policiers municipaux positionnés sur la promenade le signalement d’un camion fou. Nous récupérons tout de suite son image à l’écran et nous demandons son interception. Le camion était lancé à 90 km/h, sans phares, sans qu’on l’entende à cause du bruit. Il contourne le barrage de la police municipale. Les équipes n’ont pas pu l’arrêter. On ne crève pas les pneus d’un 19 tonnes avec un revolver! À ce moment-là, d’autres policiers municipaux sont en civil dans la foule, qui se retrouvent face à lui. S’ils avaient été armés comme nos collègues de la police nationale, une de nos revendications, ils auraient pu le stopper. Le poids lourd se retrouve finalement face aux policiers nationaux, qui tirent et le neutralisent. Il est 22 h 34.

Une longue nuit commence…
Nous avions peur que des explosifs ou des individus soient dans le camion, qu’une seconde attaque ait lieu… Les policiers municipaux sécurisent alors l’arrière du poids lourd pendant une demi-heure avant l’arrivée des démineurs. En parallèle, nous lançons l’alerte pour les secours, nous activons le PC de crise et le plan blanc pour les hôpitaux. Les blessés sont évacués, l’identification des corps commence. Je ne suis rentrée chez moi que le vendredi soir vers minuit.

« Je me rappellerai toute ma vie de cette heure-là : 22h33 »

Vous vivez ce drame en direct à l’écran… Comment gère-t-on cela?
C’était l’horreur. J’ai vu le fauchage des passants sur la route du camion, mes collègues faire des massages cardiaques à des enfants. Mais lorsque je reçois l’alerte, je dois faire le lien radio entre les polices municipale et nationale. Il faut être capable de donner tous les détails. Cet individu, je l’ai vu trois secondes sur nos caméras couleur. C’était très furtif, mais j’ai vu clairement que c’était un homme seul au volant, ses cheveux bruns, sa tenue… J’ai tout de suite pensé à une attaque terroriste.

Étiez-vous préparée à une telle attaque?
J’avais dispensé à mes équipes des formations pour détecter les comportements suspects et savoir réagir en cas d’attaque terroriste. Heureusement! Le camion est repéré vingt secondes après son entrée sur la promenade par la police municipale. Il n’y a pas un moment où, à l’écran, mes agents vont le lâcher. Je suis sidérée par les accusations sur notre travail, sur le fait que nous ne l’ayons pas détecté en amont lors de ses repérages sur la promenade les jours précédents. Ce soir-là, le terroriste est neutralisé en une minute, contre deux heures au Bataclan – je suis désolée pour la comparaison malheureuse. Nos équipes ont été incroyablement réactives, pleines de sang-froid alors qu’elles ont vu et subi l’horreur. Il faudrait leur dire merci.

«C’était très furtif, mais j’ai vu clairement que c’était un homme seul au volant, ses cheveux bruns, sa tenue… J’ai tout de suite pensé à une attaque terroriste»

Mohamed Laouhaiej Bouhlel passe malgré tout plusieurs fois avec le camion entre le 11 et le 14 juilletalors que l’accès aux 19-tonnes est interdit, sans que vous interveniez.
Si nous l’avions vu sur la promenade via nos caméras, nous aurions relevé l’infraction puis nous l’aurions relayée au parquet, qui aurait décidé de poursuivre ou non. Mais cela ne l’aurait pas empêché de revenir! Nous aurions aussi pu envoyer une équipe pour le verbaliser, puis il serait reparti. Une dizaine de caméras de surveillance sont positionnées sur les 7 kilomètres de la promenade, environ 1.300 dans toute la ville. Des infractions au code de la route, il y en a tous les jours, mais tout le monde n’est pas verbalisé.

Il n’était donc pas possible de détecter la récurrence d’un phénomène avec les caméras?
La répétition ne peut être ­détectée que par un œil humain. Le problème, c’est qu’il n’est pas aberrant de voir un camion de 19 tonnes sur la promenade des Anglais. Tous les jours, ce type de poids lourd vient livrer les hôtels, approvisionner les plages. Ce ne sera pas le premier ni le dernier de ce tonnage sur la Prom. La relecture de nos bandes a par contre permis de voir où le camion était stationné après avoir été loué. Et du même coup de trouver le domicile du tueur.

« Je suis sidérée par les accusations sur notre travail »

La sous-direction antiterroriste vous a demandé, le 20 juillet « l’effacement complet des enregistrements de vidéosurveillance » sur la promenade pour cette nuit du 14 juillet afin d’éviter les fuites. Ce à quoi s’oppose la Ville de Nice…
Le lendemain des attentats, le cabinet du ministre de l’Intérieur a envoyé un commissaire au CSU qui m’a mise en ligne avec la Place Beauvau. J’ai alors eu affaire à une personne pressée qui m’a demandé un compte rendu signalant les points de présence de la police municipale, les barrières, et de bien préciser que l’on voyait aussi la police nationale sur deux points dans le dispositif de sécurité. Je lui ai répondu que je n’écrirais que ce que j’avais vu. Or la police nationale était peut-être là, mais elle ne m’est pas apparue sur les vidéos. Cette personne m’a alors demandé d’envoyer par e-mail une version modifiable du rapport, pour « ne pas tout retaper ». J’ai été harcelée pendant une heure, on m’a ordonné de taper des positions spécifiques de la police nationale que je n’ai pas vues à l’écran. À tel point que j’ai dû physiquement renvoyer du CSU l’émissaire du ministère! J’ai finalement envoyé par e-mail une version PDF non modifiable et une autre modifiable. Puis, quelques jours plus tard, la sous-direction antiterroriste m’a demandé d’effacer les bandes des six caméras que j’ai mentionnées dans mon rapport, celles qui ont filmé la tuerie. On nous a demandé, pour les besoins de l’enquête, d’extraire huit jours de bande sur 180 caméras. Et maintenant il faudrait en effacer certaines pour empêcher leur diffusion au public… Le CSU existe pourtant depuis six ans et il n’y a jamais eu la moindre fuite d’images de notre part.

La polémique sur les effectifs des polices municipale (42 agents) et nationale (39 agents) sur le dispositif de sécurité est-elle justifiée?
De l’extérieur, on pourrait penser à une guerre des polices. Mais ce n’est pas vrai, nous collaborons très bien. Tous les agents sur le terrain ce soir-là, quels qu’ils soient, ne comprennent pas la réaction de l’État. L’ennemi, c’est le terroriste. C’est tout.

Camille Neveux – Le Journal du Dimanche

Le coiffeur de François Hollande vous coûte un million d’euros !

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Hollande ment aux français

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Ce jeudi, François Hollande s’est livré à la traditionnelle interview du 14 juillet. Il a notamment expliqué que les Français paieront moins d’impôts à l’issue de son mandat par rapport à 2012. Vrai ou faux ? « C’est faux. En 2013, c’était +7 milliards d’euros, en 2014 +2 milliards, en 2015 -3 milliards de baisses, en 2016 -2 milliards et en 2017 -2 milliards : le solde est donc à +2 milliards d’euros« , explique Jean-Paul Chapel, sur le plateau du 20h.

Monsieur P’tite blague: »On a failli se retrouver avec Sarkozy à Matignon »

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Après l’échec de la motion de censure de gauche face au 49.3 utilisé par le gouvernement sur la loi Travail, François Hollande a ironisé imaginant, si le texte des frondeurs avait été voté, l’arrivée de Nicolas Sarkozy à Matignon en remplacement de Manuel Valls, dont l’équipe aurait alors été renversée.

Et si la gauche avait réussi à déposer la semaine dernière une motion de censure contre le gouvernement en réaction au 49.3 sur la loi Travail? « La droite se serait engouffrée dans la brèche et aurait voté la censure des frondeurs », a estimé François Hollande, dans des propos rapportés dans Le Canard Enchaîné mercredi. Quant à savoir ce qu’aurait fait le chef de l’Etat une fois son gouvernement renversé, il a préféré ironiser, une fois la menace écartée : « On a failli se retrouver avec Sarkozy à Matignon. »

Deux voix ont manqué aux frondeurs pour atteindre les 58 députés nécessaires au dépôt d’une motion de censure. Le numéro 1 du PS, Jean-Christophe Cambadélis, a saisi la haute autorité éthique du parti qui aura à se prononcer sur d’éventuelles sanctions à l’encontre des 24 députés socialistes qui ont signé cette motion de censure.

Et alors que le projet de loi Travail doit revenir en juillet à l’Assemblée nationale, après son passage au Sénat, certains frondeurs n’ont pas exclu une nouvelle tentative de motion de censure de gauche. Si c’est le cas, « on ira au clash », a déclaré Manuel Valls, selon l’hebdomadaire satirique, lors du séminaire gouvernemental la semaine dernière. « La démonstration est définitivement faite que ces gens-là n’ont d’autre objectif que notre échec! Ils ont franchi une frontière », a ajouté le Premier ministre.

Anne-Charlotte Dusseaulx – leJDD.fr

A République, manifestation de police contre la haine anti-flic.

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La droite était davantage mobilisée que la gauche, qui ne comptait qu’un seul représentant place de la République.

Les élus ont fait le déplacement mercredi place de la République pour soutenir les policiers venus crier leur ras-le-bol après avoir été la cible récurrente des casseurs venus perturber les manifestations contre la loi El Khomri. «Je n’aurais probablement pas voté ce texte, je comprends les défilés dans la rue pour s’opposer à cette loi, c’est la démocratie. Mais la démocratie implique aussi le respect de la loi et le respect de ceux qui sont là pour la faire respecter: les policiers, les gendarmes», a expliqué au Scan Olivier Falorni, député radical de gauche et seul représentant de la majorité présent dans le rassemblement.

Une sous-représentation de la gauche qui agace Jean-Christophe Lagarde, le président de l’UDI. «C’est aberrant qu’il n’y ait pas ici des députés et des sénateurs du PS, du Parti communiste. Quand les policiers demandent de la considération, la gauche est absente. Elle a toujours eu un problème avec la police», assure le député de Seine-Saint-Denis.

«On me dit que c’est iconoclaste pour un député de gauche d’être ici. Moi je ne vois pas ce qu’il y a d’iconoclaste à soutenir les forces de l’ordre. Il semble qu’il y ait encore quelques reflexes pavloviens, quelques expressions d’un manichéisme qui voudrait que si l’on dénonce les violences policières, on ne peut pas dénoncer les violences faites aux policiers», a souligné Olivier Falorni qui «regrette» et «ne comprend pas» l’attitude de ses collègues socialistes. Ajoutant: «Même Renaud, maintenant, embrasse les flics. Alors je crois que la gauche doit être capable de leur dire merci».

Marion Maréchal Le Pen très demandée par les policiers

Entre les syndicalistes, il y avait aussi Geoffroy Didier, candidat à la primaire de la droite. «Je suis sans écharpe, il n’y a pas marqué candidat sur mon front, je suis d’abord un citoyen. C’est mon devoir de soutenir les familles des 300 policiers blessés depuis deux mois», a expliqué le vice-président de la région Île-de-France. Il demande à «l’État de porter plainte contre la CGT qui autorise des affiches qui sont totalement abusives et irrespectueuses». «Malheureusement, François Hollande a déclaré forfait», assure-t-il.

Le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, a lui aussi fait une apparition. «Nos policiers, nos gendarmes, nos pompiers vivent un enfer. Partout, ils subissent des agressions, 18 par jour et elles sont rarement punies», a tonné le candidat à l’élection présidentielle qui réclame des peines de prison ferme pour tous ceux qui s’en prennent aux forces de l’ordre.

La présence la plus remarquée a été celle de Marion Maréchal-Le Pen. La député du Vaucluse a refusé de répondre aux questions des journalistes pour ne pas donner l’impression de venir faire une opération de communication. Mais les policiers étaient très nombreux à vouloir une photo avec la nièce de Marine Le Pen. Gilbert Collard, qui l’accompagnait, a quant à lui condamné l’incendie d’une voiture de police à proximité du rassemblement: «C’est une déclaration de guerre. Il serait temps de réapprendre à mettre des coups de pompe au cul» des casseurs.

Le Figaro, le 18/05/2016

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