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Il était une fois un gouvernement socialiste…

Archives mensuelles de “septembre, 2012”

La langue de bois, c’est maintenant !

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Hallucinante, la performance de Jean-Marc Ayrault sur le plateau des Paroles et des Actes hier soir. Le Premier ministre a consciencieusement évité de répondre aux question de David Pujadas et de ses chroniqueurs tout en s’adonnant à son exercice favori : la langue de bois pour faire croire que le gouvernement est à la hauteur des enjeux de la crise… sans rien décider de concret et en repoussant toujours pour plus tard les décisions à prendre.

Jean-Marc Ayrault partage avec François Hollande ce goût subtile pour la parlotte… Parler pour ne rien dire. Parler pour étourdir son audience de mots creux. Au bout de l’ennui, peut-être espèrent-ils que les Français se détourneront une bonne fois pour toute de la chose politique et qu’ils pourront continuer à distiller leurs mesurettes pendant que le pays brûle.

Un discours parfaitement rodé où tous les vrais sujets sont déminés en esquivant systématiquement les questions qui fâchent, et où les formules de communicants sont tellement visibles qu’elles en sont ridicules. Par les coups de baguette magique d’Euro RSCG ou d’une quelconque autre agence, Jean-Marc Ayrault serait devenu « ferme », « autoritaire » et un véritable « patron » de la majorité.

Tant pis pour la réalité. Tant pis pour les couacs en tous genres et pour les luttes intestines qui rongent le gouvernement (pourtant en place depuis seulement 4 mois) et qui minent la majorité. Tant pis si les Français sont parfaitement conscients qu’il n’y a plus de capitaine pour mener la barque.

Jouer au capitaine de pédalo tandis que François Hollande ne rêve que de régner à la façon d’un Louis-Philippe. Telle devait être la mission de Jean-Marc Ayrault. Il se montre hélas incapable de tenir ce rôle pour lequel il n’a, de toute évidence, pas les épaules assez larges.

http://24heuresactu.com/

Madame le ministre Delaflotte

Appelez moi Madame la Minitre

Extrait du dictionnaire de l’Académie française : « l’emploi du féminin dans La ministre, et dans Madame la Ministre, qui est apparu en 1997, constitue une faute d’accord résultant de la confusion de la personne et de la fonction. ».
Le mot « ministre » vient du mot latin minister, signifiant « serviteur » ou « premier serviteur ». Dans le sens général, le mot « ministre » est du genre masculin. Certaines personnes disent que, par conséquent, on devrait toujours dire le ministre et jamais la ministre, d’autres suivent les recommandations d’une circulaire du 6 mars 1998 due à Lionel Jospin, qui préconise la féminisation des noms de métiers en français et donc l’emploi du féminin « la ministre » et « madame la ministre ».(Wikipedia)

Le gag du Nouvel Oups

Les OGM ou la théorie du complot:

OGM : cette étude bidon que les médias français aiment relayer

C’est à un véritable déferlement que nous assistons actuellement : enfin, les médias tiennent une bonne étude bien baveuse, avec des photos abominables à l’appui, qui prouvent sans le moindre doute que les OGM sont nocifs à un point que personne ne soupçonnait avant. L’étude, relayée avec la délicatesse d’un panzer dans une boutique de porcelaine, est maintenant sur presque toutes les lèvres, les autres étant occupées par les crobards de Charlie Hebdo ou les seins de Kate Middleton.

Avant d’entrer dans le vif du sujet, de quelle étude parle-t-on ici ?
Tout part de cet article du Nouvel Observateur, qui relate l’étude d’un certain Gilles-Éric Séralini. Ce travail, relayé par la revue « Food and Chemical Toxicology », très sérieuse selon le magazine dirigé par Laurent Joffrin, montrerait que le maïs génétiquement modifié ne serait pas du tout inoffensif.
Photos dramatiques de rats déformés par des tumeurs monstrueuses à l’appui, l’article détaille comment ces animaux sont tombés malades après le traitement qu’on leur a fait subir. Et justement, ce traitement, parlons-en : un échantillon de 200 rats a été soumis à deux régimes alimentaires, l’un à base d’OGM pour la moitié des rats, et l’autre sans OGM. Pour faire bonne mesure, le chercheur a utilisé de l’herbicide Roundup sur une partie du maïs distribué, ou dans l’eau de boisson des animaux. Enfin, l’expérience s’est étalée sur deux ans.
Bien évidemment, le travail journalistique étant ce qu’il est, nous ne saurons absolument rien des résultats précis et chiffrés de cette étude : l’article ne contient, scientifiquement parlant, absolument rien. Sur le plan médiatique, en revanche, c’est l’avalanche de qualificatifs dont la nature péremptoire allume immédiatement plusieurs voyants du bullshit-detector de base que n’importe qui, en possession de deux sous de bon sens, se doit de posséder à l’approche d’un article de la presse mainstream.
Et il y a de quoi faire, et de quoi allumer les voyants : « comparaison implacable », « des conditions de quasi-clandestinité », « crypté leurs courriels comme au Pentagone », « lourdement toxique même à faible dose », « bombe ». C’est étonnant si l’on veut faire croire à la neutralité journalistique, et embarrassant quand l’étude n’est pas aussi tranchante dans ses conclusions… Si l’on ajoute l’étonnante coïncidence de la sortie du documentaire et du livre du chercheur dans les heures qui suivent, on distingue surtout tous les avatars traditionnels d’une bonne lancée médiatique d’un produit phare. L’article n’est pas journalistique, mais publirédactionnel. Certains vendent des films ou des jeux vidéos exactement de la même façon. Ici, c’est un livre et un documentaire, en plus de centaine de milliers de copies supplémentaires d’un magazine qui nous parle aussi des « nouveaux fachos et leurs amis » (avec Zemmour en couverture, miam) pour faire bonne mesure.
Pas de doute, on est bel et bien en présence de l’une de ces habituelles …

Et d’un beau calibre de surcroît lorsqu’on se penche pour de bon sur l’étude elle-même.
Je passe rapidement sur le passé rebondissant et rigolo du chercheur Séralini et sur le CRIIGEN : ce serait, bien qu’informatif, de l’ad hominem. Et puis, ce n’est pas parce que Séralini est ouvertement opposé aux OGM que son étude serait biaisée, hein. Un passé douteux n’élimine pas les changements de méthodes pour le meilleur, après tout. Je ne parlerai pas non plus de la réelle modestie de la revue présentée comme très sérieuse (facteur d’impact de 2.99, ce qui, pour une étude avec ce genre de révélations — on parle d’un risque sanitaire majeur et mondial, caramba ! — est assez faible) : si l’étude est solide, peu importe le média, après tout, n’est-ce pas ?
Bon, eh bien regardons donc l’ensemble des statistiques de l’étude !

Hahem. Petit souci : outre la difficulté d’avoir tous les chiffres statistiques, l’auteur avoue lui-même n’avoir pas testé si ses résultats sont statistiquement significatifs. Autrement dit, on a des rapports et des calculs bruts sur l’échantillon considéré, mais aucun calcul de la pertinence des variations observées. Variations qui sont de l’ordre de 1 à 2%, ce qui, pour un échantillon de 200 individus (100 tests et 100 témoins), eux-mêmes répartis en groupes de 10 individus chaque, est particulièrement … non significatif. Des chiffres sur des paquets de 10 rats, c’est (statistiquement parlant) … du bruit. Caramba !
Autre petit souci comme le note Alexnews : les quelques graphiques qui émaillent l’étude sont bizarrement boutiqués.
Pas de légende, pas d’unités sur les axes, voilà qui est très professionnel. Pire, le graphique tend à prouver exactement le contraire de ce que l’étude conclut : les rats qui mangent des OGM et biberonnent du Roundup seraient moins vite malades que les rats mangeant des OGM sans cet herbicide. Le Roundup améliorerait la durée de vie ?! Caramba, encore raté !
Si l’on regarde un peu les réactions du monde scientifique, on constate la même surprise. Pas une surprise liée aux résultats, mais bien une surprise quant à la façon de les obtenir et de les relayer :

  • « Toutes les données ne peuvent pas être montrées dans un papier et seules les plus significatives sont décrites ici. » : ceci est une citation de l’étude elle-même.
  • Tiens, pas de rats nourris sans maïs du tout, pour le contrôle ? Pourquoi ? Cela aurait été très pertinent.
  • Tiens, pas de résultats donnés pour les rats nourris au maïs non-OGM ? Pourquoi ? Cela aurait été très nécessaire.
  • Cela fait plus de vingt ans que des milliards d’animaux aux États-Unis et en Europe ont été nourris avec des OGM, provenant principalement d’Amérique Latine. Aucun problème n’a été rapporté par les centaines de milliers d’agriculteurs, d’officiels ou de vétérinaires concernés. Complot ? Complot maousse ? Vraiment maousse ?
  • Dans la même revue scientifique, on trouve une autre étude, sur une durée certes plus courte de 90 jours, qui ne montre aucun effet néfaste des OGM sur des rats. Caramba aussi ?
  • Aucun calcul de pertinence statistique. Est-ce vraiment normal ?

Les citations de chercheurs qui ont pu jeter un œil sur l’étude (ou les maigres données qui en sont disponibles) montrent qu’ils sont perplexes :

« À mon avis, les méthodes statistiques et la façon de rapporter les résultats sont très en dessous de ce que j’attendrais d’une étude rigoureuse – pour être honnête, je suis surpris qu’elle ait été acceptée pour publication. «  – Pr. David Spiegelhalter, Université de Cambridge

Oh. Il n’est pas très gentil, le Pr. Spiegelhalter.

« Comme la plupart des débats sur les OGM, ce travail a peu à voir avec les OGM. Les auteurs du papier ne suggèrent même pas que les effets sont causés par les modifications génétiques » – Pr. Ottoline Leyser, directeur associé du Laboratoire Sainsbury, University de Cambridge

Mmh. Comment dire ? LOL ?

« Aucune donnée sur la quantité de nourriture n’est fournie, ni sur la croissance. Cette race de rats est notoirement sujette aux tumeurs mammaires particulièrement lorsque la quantité de nourriture ingérée n’est pas restreinte. » – Pr. Tom Sanders, directeur de la Division de Recherches Scientifiques sur la Nutrition, au King’s College de Londres

Caramba, encore raté ?

« La première chose qui me vient à l’esprit est que rien n’est apparu des études épidémiologiques dans les pays où tant d’OGM ont été utilisés dans la chaîne alimentaire depuis si longtemps. Si les effets étaient aussi forts que ceux rapportés, et si cette étude peut s’appliquer aux humains, pourquoi les Américains ne tombent-ils pas tous comme des mouches ? » – Pr. Mark Tester, Centre Australien pour la Génomique Fonctionnelle Végétale, Université d’Adélaïde

Ah et puis zut.
Je note enfin le fait de faire durer les expérimentations sur des rats jusqu’à leur durée de vie maximale, et y laisser se développer des tumeurs de cette taille. Voilà qui est très éthique. J’attend les réactions des défenseurs des animaux … Rien ? Étrange.
Accessoirement, la race de rats en question, Sprague-Dawley, est sujette au développement de tumeurs mammaires : une étude publiée dans la revue Cancer Research en 1973 avait montré une incidence de 45% de cette pathologie sans la moindre intervention. Normalement, on n’utilise jamais cette race pour des études de cancérogénèse. Mieux : la tendance aux tumeurs est plus forte encore lorsque le régime alimentaire est mal contrôlé. Avec 11% de maïs, ce régime déséquilibré a d’ailleurs provoqué des tumeurs aussi chez les rats témoins. Et puis, au bout de deux ans (soit, peu ou prou, leur durée de vie normale), c’est un résultat banal. Bref, mis à part l’intérêt purement médiatique et « photogénique » de ces essais, cette durée n’était en rien nécessaire pour constater des tumeurs. Mieux, l’Association française des Biotechnologies végétales (AFBV) a déclaré à ce sujet que :

« Contrairement à ce qui est affirmé, la dernière étude du CRIIGEN n’est pas la première à avoir évalué les effets à long terme des OGM sur la santé. Il existe en effet de nombreuses études toxicologiques qui ont évalué les effets à long terme des OGM sur la santé des animaux. Ces études réalisées sur des rats mais aussi sur d’autres animaux par des chercheurs d’horizons différents n’ont jamais révélé d’effets toxiques des OGM. »

L’AFBV précise tenir à la disposition la liste de ces études et leurs références pour tous ceux qui veulent disposer d’une information diversifiée (et un peu plus sérieuse que la marée journalistique gluante à laquelle on assiste ici). Autrement dit, on comprend ici que le but a été avant tout de choquer par des images de rats déformés, sans le moindre souci ni pour l’animal ni pour l’expérience elle-même.
La conclusion de tout ceci est sans appel : cette étude ne vaut pas le papier sur lequel elle est imprimée et encore moins les efforts des pisse-copies pour la promouvoir au rang de Saint-Graal des anti-OGM. On ne s’étonnera pas du buzz qu’ils auront réussi à provoquer alors que, par contraste, il y a quelques semaines, sortait une méta-étude, scientifiquement plus solide et bien mieux réalisée, qui détaillait l’impact du bio sur la santé et concluait que le bio n’était pas meilleur :

The published literature lacks strong evidence that organic foods are significantly more nutritious than conventional foods. Consumption of organic foods may reduce exposure to pesticide residues and antibiotic-resistant bacteria.
Les études publiées manquent de preuves claires que le BIO soit significativement plus nutritif que la nourriture traditionnelle. La consommation de nourriture bio pourrait réduire l’exposition aux pesticides et bactéries résistantes aux antibiotiques.

Ce que montre, par contraste, le traitement de l’étude de Séralini et l’absence de battage autour de l’étude sur le bio, c’est que, comme d’habitude en France, on aime se faire peur. On aime pleurnicher pour avoir le plaisir douillet de se jeter dans les jupes de Maman État, qui n’a d’ailleurs pas tardé à réagir, pour montrer qu’elle est là et va s’occuper de ses petits apeurés.
Quelle manipulation !

Hollande reçoit le dictateur de l’Azerbaïdjan

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Invité mardi au palais pour un entretien d’une demi-heure: le président azerbaïdjanais Ilham Aliev. Pas tout à fait un démocrate, puisque la dynastie des Aliev, au pouvoir dans ce pays depuis vingt ans, est accusée par les ONG de défense des droits de l’homme de réprimer l’opposition et la liberté d’expression. Quant à Ilham Aliev lui-même, il a ravivé début septembre les tensions avec l’Arménie, en graciant un officier condamné pour le meurtre d’un militaire arménien. «On ne peut pas accepter qu’Aliev, un dictateur, puisse être en France, et en plus être reçu à l’Élysée», s’est insurgé mardi Hratch Varjabedian, directeur du Bureau français de la cause arménienne, tandis que 600 manifestants accueillaient le chef d’État au cri d’«Aliev fasciste, hors de France!»

Désir de Harlem, premier emploi d’avenir!

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Un salarié fictif d’une association lilloise condamné par la justice, grand séducteur du vote des minorités, symbole des années Mitterrand, où les trotskystes avaient reçu pour mission d’infiltrer les mouvements issus de la marche des Beurs, qui doit tous ses mandats à son parti dans le cadre de la proportionnelle, vient, dans la pure tradition des républiques socialistes, d’être imposé aux militants, à la suite de plusieurs semaines de conciliabules d’apparatchiks, comme l’unique candidat à la succession du Parti Socialiste, avec le soutien des principaux « ministres de la république ».

French Socialist becomes first black leader of mainstream European party

« Un socialiste français devient le premier Noir de l’histoire européenne à diriger un parti politique majeur », titre le quotidien britannique The Telegraph, qui lui consacre un portrait dans ses colonnes, alors qu’en France, l’information est quasiment passée à la trappe vu que les races n’existent plus.

Frank Movewater

Fifi à la culture alimentaire

Pas touche aux intermittents du spectacle. Alors que les Français vont devoir se serrer la ceinture pour résorber la dette, la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, ne touchera pas au régime des intermittents. Un régime sans contrôle et largement abusif qui compte pour un tiers dans le déficit de l’assurance chômage.

Pour rappel, les intermittents du spectacle, dont le nombre est largement supérieur aux besoins de la production artistique, bénéficient de 8 mois d’indemnisation pour 507 heures travaillées sur dix mois ! Un système vérolé dont les intermittents et les boites de production usent et abusent… puisque les contrôles sont quasi-inexistants.

Et comme les plus de 100.000 intermittents votent massivement à gauche, le gouvernement ne va surtout pas toucher à la machine à fraudes que constitue ce régime si spécial, même si l’effort fiscal demandé par François Hollande aux Français est sans précédent.

En période de crise, est-il raisonnable que le gouvernement fasse du clientélisme, quand on sait, comme l’affirme la Cour des Comptes que le « déficit cumulé sur les dix dernières années (du régime des intermittents) s’est établi à un montant proche de l’endettement total du régime d’assurance-chômage », soit un déficit d’un milliard d’euros par an.

Mais la gauche a ses raisons que la raison ignore, et Aurélie Filippetti a caressé son électorat dans le sens du poil en assurant que « l’assurance-chômage pour les artistes et les techniciens du spectacle, ce n’est pas un système pour les privilégiés mais pour des gens pré­caires ».

Faire payer les riches (les classes moyennes qui travaillent en langage socialiste), il n’y a pas de problème ; mais il ne faut surtout pas toucher les électeurs de gauche. C’est ça la justice et l’équité promises par François Hollande ?

24heuresactu

François Hollande sur TF1

 

« Le changement, c’est dans deux ans! »

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